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Causerie : "Métacrise & Traumatismes Collectifs" avec Benjamin Casteillo ☺️

Métacrise et traumatismes collectifs : Réflexions sur la transformation de notre société

Il y a peu, j’ai eu l'occasion d'échanger avec Benjamin Casteillo, sur des sujets qui nous passionnent : la métacrise et les traumatismes collectifs. Ce moment de partage a profondément résonné avec mon propre cheminement, et je souhaite ici vous en faire part, tant nos réflexions peuvent éclairer les grands défis de notre époque.


La métacrise : Qu'est-ce que c'est ?

La métacrise est un terme moins courant, mais il désigne bien l'enchevêtrement des crises systémiques actuelles, qu'elles soient écologiques, sociales, économiques, culturelles ou géopolitiques. Ces crises, loin d’être isolées, sont interconnectées et créent un sentiment général de bouleversement à la fois à l’extérieur (dans nos sociétés) et à l’intérieur (dans nos consciences). Cela engendre une perte de sens, une confusion collective, mais aussi un profond impact psychologique. C’est ce phénomène global que nous appelons la métacrise.


Les traumatismes collectifs : Des peurs ancrées dans notre histoire

Au cœur de cette métacrise, Benjamin évoque trois grands traumatismes collectifs qui façonnent nos comportements et notre société depuis des millénaires :

  1. La peur de l'hostilité : Notre instinct de survie face aux dangers extérieurs, que ce soit des prédateurs, des maladies, ou des catastrophes naturelles. Cela engendre aujourd’hui des schémas de domination et de contrôle sur la nature et les autres.

  2. La peur du manque : La crainte de manquer de ressources a poussé l’humanité à développer une pulsion d'accumulation, entraînant des inégalités et une surconsommation qui dépassent les limites écologiques et sociales de notre planète.

  3. La peur du rejet social : Nous, les humains, sommes des êtres sociaux. Être rejeté du groupe a longtemps signifié vulnérabilité et danger. Pour éviter cela, nous avons tendance à nous conformer, souvent au détriment de notre authenticité, ce qui crée des conflits intérieurs.


J'ajouterais à ces trois traumatismes une quatrième dimension plus contemporaine : le matérialisme. Issu en partie de la réponse aux excès dogmatiques des religions, ce matérialisme a engendré une société qui a tendance à tout rationaliser, jusqu’à rejeter la dimension spirituelle de l’existence en l'amalgamant avec la dérive sectaire ou les religions. Ce refus de reconnaître notre part spirituelle nous prive de sens et nous enferme dans une vision réduite de la réalité.


Réconcilier science et spiritualité

L’une des idées fortes qui est ressortie de notre discussion est cette nécessité urgente de réconcilier science et spiritualité. Aujourd'hui, la science sans spiritualité devient mécaniste et perd sa capacité à donner du sens. À l'inverse, une spiritualité sans fondement rationnel peut facilement dériver et perdre de sa substance. Je suis convaincu qu'il est essentiel de trouver un équilibre entre ces deux approches pour construire une société plus harmonieuse.


La métaopportunité : Une voie vers un monde régénératif

Malgré l'ampleur des défis, je crois profondément en la possibilité de transformer cette métacrise en métaopportunité. Comme dans toute crise, il y a une opportunité d'évoluer, de réinventer nos modèles de pensée et nos structures sociales. Nous sommes à un point où notre civilisation, basée sur des croyances et des comportements archaïques, doit se réinventer ou s'effondrer.

Cette métaopportunité consiste à comprendre pourquoi notre progrès technologique nous mène à l'effondrement, à reconnaître les traumatismes collectifs qui nous maintiennent dans un état de peur, et à déconstruire les systèmes de croyance qui nous empêchent de nous épanouir pleinement.

Je reprends ici une citation de Carl Gustav Jung qui me semble particulièrement pertinente : "Tant que vous n’aurez pas rendu l’inconscient conscient, il dirigera votre vie et vous l’appellerez le destin." Cela s’applique aussi bien à nos vies personnelles qu’à notre collectif. Nous avons créé nos sociétés, nos cultures et nos schémas de fonctionnement, et il est temps de reconnaître que nous avons aussi le pouvoir de les transformer.




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